Lombalgie chronique

Comment la lombalgies devient chronique ?

La douleur est une alarme et lorsque les tissus lésés sont réparés et que la maladie a été enrayée, la douleur s’arrête.

En général, un mal de dos s’estompe en quelques jours ou en quelques semaines et il y a un retour à la normale avec une reprise des activités.
On parle de maux de dos chronique, notamment de lombalgie chronique, lorsque la douleur ressentie par le patient perdure au delà de trois à six mois, qu’elle soit intense ou modérée.

Les lombalgies ont un retentissement important dans la vie du patient avec des arrêts de travail et une prise parfois importante de médicaments. La douleur peut entraîner progressif des activités et ce sont alors les autres facettes de vie du patient qui sont impactées: la vie familiale et sociale.


En effet, la peur d’avoir mal peut entrainer une désociabilisassions des patients se sentent incapable de réaliser leurs activités habituelles. La peur de bouger s’appelle la kinésiophobie et le patient entretien, malgré lui, le cercle vicieux de la douleur.

La lombalgie chronique est un problème de santé publique et nécessite une prise en charge pluridisciplinaire car la chronicité de la douleur se construit sur plusieurs facteurs biopsychosociaux.

P. CHERIN et C. DE JEAGER (2011)

PRISE EN CHARGE AU CABINET des lombalgies

La prise en charge en ostéopathe d’un patient qui présente une lombalgie chronique va tenir compte du diagnostique médical déjà posé, des différents traitements médicaux en cours et de l’historique de la prise en charge de ce mal de dos.

Après une anamnèse et un examen clinique, l’ostéopathe identifie et traite les restrictions de mobilité des différentes structures impliquées dans le mal de dos:

  • les articulations de la colonne vertébrale et ses muscles paravertébraux,
  • les articulations et les muscles du bassin,
  • les enveloppes et les tissus qui les soutiennent (fascias),
  • certains organes et muscles impliqués dans les fonctions digestive, respiratoire et respiratoire,
  • les éventuels articulations des membres inférieurs en dysfonction ou en perte de mobilité (séquelles d’entorse, genou, cheville)
  • les dysfonctions de l’articulation temporo mandibulaire (ATM)
  • les dysfonctions résultant d’une maladie (arthrose, rhumatisme, fibromyalgie …)
  • les séquelles de chocs, chutes, accidents et opérations chirurgicales

Cette liste est à titre indicatif et varie d’un patient à un autre.

L’ostéopathie est une approche globale du patient et permet un suivi personnalisé.
Ce suivi permet des conseils au patient tant du point de vue de ses habitudes de sommeil, de travail que de la gestion des facteurs favorisant l’augmentation de la sensibilité centrale caractéristique de la mise en place de chronicité de la douleur (stress, croyances). Il est important, en effet, d’expliquer que le dos est fort et que l’on peut le rééquilibrer avec des conseils d’exercices d’étirement, de gainage et bien sur des séances de kinésithérapie.

L’ostéopathie, par une approche manuelle et non médicamenteuse, permet de gérer ces lombalgies chroniques. Il s’agit de les diminuer et d’éviter ou de minimiser l’installation des compensations du corps qui tente de s’adapter à ces douleurs et prévenir l’installation d’une gestuelle d’évitement du mouvement douloureux qui entretient la phobie du mouvement et le cercle vicieux de la douleur.